Les prénoms épicènes- Amélie Nothomb

Résumé

Comment résumer ce livre sans vous spoiler tout son contenu et bien plus encore ? Je ne sais pas vraiment alors je vais être brève mais je vais tout de même essayer de vous donner envie de le lire….

Dominique vit dans l’Ouest de la France, elle rencontre Claude mais ce n’est pas le coup de foudre au premier regard. Toutefois, elle se laisse attendrir et le suit à Paris. Claude lui fait mener la grande vie, il désir ardemment un enfant et une fois de plus Dominique cède. De cette union naît Épicène, une petite fille. Mais malgré les apparences cette idylle n’a rien de magique… Claude cache un terrible secret, un secret qui va détruire peu à peu sa famille.

Ce que j’en pense

Cela va faire des années que je n’ai pas lu un livre d’Amélie Nothomb… Pour être honnête, le dernier que j’ai lu était Métaphysique des tubes.

Mais je ne pouvais pas manquer la Rentrée Littéraire 2018 et je me suis dit que ça ne serait pas si mal de retrouver Amélie Nothomb. Et aussi que ça me changerait de ma PAL habituelle qui est majoritairement composée de livres de SF, Fantasy et de BD.

Aux prémices, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’intrigue. Je crois bien que c’était dû à un rythme auquel je n’étais plus habituée. Mais passé les dix premières pages, j’ai réellement pu apprécier la plume de l’auteure.

Les personnages mis à nu

« Dans la tête des personnages » : les personnages principaux, du moins les personnages féminins, sont ceux qui se livrent le plus aux lecteurs. Claude, l’unique figure masculine demeure muet au niveau de ses pensées. En tout cas, il ne se dévoile pas vraiment et c’est ainsi que le lecteur découvre petit à petit que quelque chose cloche.

« Un discours franc qui dérange » : la prise de parole d’ Épicène dans ce roman est sans nul doute ce qui m’a le plus troublé, de manière positive. C’est un personnage vrai, comme l’on peut parler d’une personne « vraie », authentique, l’illusion est parfaite.

Bien qu’elle ne fasse pas son apparition dès le début du roman, c’est elle le pilier de l’intrigue, mais surtout la force régénératrice de la diégèse.

Sa naissance bouleverse le cours de l’histoire et va mettre en lumière les autres personnages de façon édifiante.

Une richesse des thèmes abordés

« L’amour »: (j’ai l’impression de lire que ça en ce moment, ça doit être ma période xD ). Et bien, qu’on se le dise Les prénoms épicènes parle d’amour mais également de « non amour ». On traite ici de l’amour entre une femme et un homme, l’amour entre un mari et une femme et l’amour filiale. Ce n’est pas réellement le thème central mais c’est ce qui va déclencher la structure de l’intrigue principale à savoir la VENGEANCE.

Nothomb tend à montrer que la frontière entre l’amour, la haine et l’indifférence est mince et modulable. Tous nos personnages quelque soit leur âge ou leur milieu social sont confrontés aux limites de leurs sentiments et composent avec les conséquences qui en découlent.

« La famille » : Quel rôle jouent les parents dans l’éducation de leurs enfants ? Quelles sont les conséquences d’un mariage raté sur l’état psychologique et physique de l’enfant ? Et bien-sûr on s’interroge également de la place de la mère et du père au sein de la structure familiale.

A travers l’exemple d’une seule famille, l’auteure décortique avec justesse un panel de sentiments universels.

Je vais m’arrêter là parce que je n’ose pas vous en dire trop . Et c’est justement ce que j’ai apprécié dans ce roman, être surprise tout le long de ma lecture.