FEFFS 2018 – mon palmarès perso

Le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg (ou FEFFS pour les intimes) s’est tenu du 14 au 23 septembre dernier, pour sa 11e édition. RDV incontournable des cinéphiles de Strasbourg, et surtout des fans de SF, fantasy, nanars, thrillers et autres.

Cela doit maintenant faire 4 ans (ou 5?) que j’y assiste avec assiduité. Depuis que j’ai la carte UGC illimité en fait ! Car on ne va pas se mentir, si je devait payer chaque place au tarif normal, ça piquerait à la fin du festival !

Cette année j’ai eu l’occasion de voir 18 films, accompagnée de mon mari. Nous avons du faire des choix dans le planning, car en travaillant toute la journée c’est compliqué ! Nous avons notamment fait l’impasse sur Climax de Gaspar Noé, et The house that Jack built de Lars Von Trier (qui au passage a gagné le Méliès d’argent), car nous sommes sûr que ces deux-là auront une sortie ciné en France.

Mon film préféré fût Pig de Mani Haghighi.

Nous avons aussi eu l’occasion de participer à la Nuit excentrique, c’est à dire le visionnage de bon vieux nanars à une heure tardive. Même si nous avons abdiqué pour le 3e, car avec le retard pris il était déjà 5h du matin !

Mais nous avons tout de même eu l’occasion de voir deux pépites : Black Ninja et 2020 Texas Gladiators (en lien leurs chroniques sur Nanarland pour les fans)


Voici mes coups de cœurs plus en détail :

Catégorie Compétition internationale de films fantastiques :

  • Prospect de Zeek Earl et Chris Caldwell; qui a eu la Mention spéciale du jury.

Un père décolle avec sa fille, Cee, à bord d’un vaisseau délabré et rouillé vers une lune lointaine, à la recherche de pierres précieuses. Mais une fusillade digne de l’Ouest sauvage laisse le père de Cee sans vie. Elle doit alors s’associer avec un prospecteur à la morale incertaine pour combattre des bandits et une communauté au culte impitoyable, alors que le compte à rebours pour rejoindre la Terre, une planète qu’elle n’a jamais vue, est enclenché. Une aventure qui vous transporte au beau milieu d’un monde de dangers et de privations, mais à la beauté resplendissante.*PROSPECT-Photo

 

  • Cutterhead de Rasmus Kloster Bro; qui a d’ailleurs gagné l’Octopus d’OR ET le Prix du public

Rie, jeune mère de famille, descend sous terre dans un univers exclusivement masculin, pour réaliser le portrait d’hommes employés dans une tête de forage. Après un accident, elle reste prisonnière d’un sas de décompression aux côtés d’un expert et d’un jeune migrant.Le film catastrophe est un genre en soi qui peut prendre divers chemins, notamment celui de l’intime ou du spectaculaire. Dans Cutterhead, œuvre danoise particulièrement anxiogène, le cinéaste Rasmus Kloster Bro fait le choix du minimalisme et d’une approche quasi documentaire. Ses rares personnages ne sont jamais héroïques ou sacrificiels. Le réalisateur observe simplement une poignée d’êtres humains, réduits à un stade presque animal et dont le seul enjeu devient la survie.*Cutterhead-Photo-700x370

 

  • Mention spéciale pour Piercing de Nicolas Pesce (parce qu’il y a Mia Wasikovska qui joue dedans, et j’adooore cette actrice !), qui était pas mal aussi.

Reed quitte sa petite famille pour une nuit à l’hôtel. Dans une chambre luxueuse, il attend une prostituée pour mettre à exécution son grand fantasme criminel. Jusqu’à l’arrivée de cette femme, il répète inlassablement ses gestes.Après une première œuvre très graphique, Nicolas Pesce s’essaie à l’exercice de style ultra-référencé. L’odyssée meurtrière de son personnage est rythmée par les plus grandes musiques de films de genre italiens des années 1970. Ce récit très épuré, porté par deux comédiens en état de grâce, se révèle douloureux, glaçant et fantasmagorique.*Piercing-Photo

 

 

Catégorie Crossover

  • Pig de Mani Haghighi, qui a eu la Mention spéciale du jury

Hasan, réalisateur iranien, se trouve sous le coup d’une interdiction de tourner décrétée par les autorités. Il réalise ainsi des publicités grotesques et broie du noir alors que ses collègues cinéastes se font, tour à tour, décapiter par un assassin aux motivations obscures. Le statut de certains cinéastes iraniens comme Jafar Panahi, dont la carrière est officiellement contrariée par le gouvernement, est un véritable sujet de débat. Il devient ici le thème d’une comédie noire, rock’n’ roll et horrifique, portée par Hasan Majuni, comédien débonnaire et charismatique. Mani Haghighi livre un film surprenant, une déambulation hallucinée dans les nuits de Téhéran sur les traces d’un personnage égocentrique et dangereusement obsessionnel.*Pig-Photo

 

  • Brothers’ Nest de Clayton Jacobson

Polar australien cynique et décalé, Brothers’ Nest s’attache à une journée dans la vie de deux hommes qui s’improvisent criminels. Deux frères d’âge mûr parviennent à une maison isolée : celle de leur enfance, dont leur beau-père héritera sous peu. Ils prévoient de tuer le mari de leur mère et disposent pour cela d’un plan infaillible. Mais quand les raisons cachées se font connaître et que la conscience s’en mêle, le crime parfait se fragilise. Le nouveau long métrage de Clayton Jacobson partage avec le cinéma des frères Coen un goût pour la nostalgie et une fascination pour une certaine forme de fatalité : ici, une inexorable mécanique criminelle, impossible à stopper.*Brothers-Nest-Photo

 


Pour que ce soit plus juste, voici tous les films que j’ai eu l’occasion de voir, ainsi que ma note sur 10 :

  • An Evening with Beverly Luff Linn de Jim Hosking – 6.5/10
  • Cutterhead de Rasmus Kloster Bro – 8/10
  • Human, Space, Time and Human de Kim Ki-Duk – 3/10
  • Luz de Tilman Singer – 4/10
  • Meurs, Monstre, Meurs de Alejandro Fadel – 6/10
  • Piercing deNicolas Pesce – 7.5/10
  • Prospect de Zeek Earl et Chris Cadwell – 8/10
  • The Rusalka de Perry Blackshear – 7/10
  • Brothers’ Nest de Clayton Jacobson – 8/10
  • The Man who killed Hitler and then the Bigfoot de Robert D. Krzykowski – 6/10
  • Pig de Mani Haghighi – 9/10
  • Profile de Timur Bekmambetov – 7/10
  • Chuck Steel : Night of theTrampires de Mike Mort – 6/10
  • Dead Ant de Ron Carlson – 6/10
  • The Witches of Eastwick de Georges Miller – 6.5/10
  • Innocent Blood de John Landis – 7.5/10
  • 2020 Texas Gladiators de Joe D’Amato – 2/10
  • Black Ninja de Godfrey Ho – 5/10

 

Pour sûr, l’année prochaine, je serai toujours de la partie !

 


Vous pouvez retrouver l’intégralité de la programmation et du palmarès officiel sur le site du festival : http://strasbourgfestival.com/

* Les résumés et images sont issus du programme officiel du FEFFS

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :