Shining, l’enfant lumière – Stephen King

Un grand classique de l’horreur que je connaissais via le fabuleux film de Stanley Kubrick. D’ailleurs je ne pourrais pas m’empêcher de parler des deux 😉 Cela faisait longtemps qu’il traînait sur mon étagère alors je me suis dit qu’Halloween était la bonne période pour le lire ! (oui bon j’ai un peu de retard dans la rédaction de mes critiques ^^)


De quoi ça parle ?

On découvre l’histoire de la famille Torrance, composée de Jack, Wendy et leur fils de 5 ans Danny. Jack, le père, à un passif composé de violence et d’alcoolisme. Il a d’ailleurs été renvoyé de son poste de professeur à cause de cela. C’est après cet événement qu’il accepte le poste de gardien d’hiver de l’hôtel Overlook : ce poste lui permettra à la fois de subvenir aux besoins de sa famille, qui l’accompagnera, et aussi de se plonger dans l’écriture de sa pièce de théâtre.

Cependant le directeur de l’hôtel est quelque peu réticent à l’engager, car après tout le dernier gardien avec un penchant pour l’alcool qui a été engagé, a massacré toute sa famille avant de se suicider; rendu fou par l’alcool et l’isolement de l’hôtel pendant la période hivernale. Mais Jack arrive à convaincre le directeur qu’il est à présent sobre depuis quelques temps, et de plus sa candidature est appuyée par un personnage important. le directeur n’aura donc d’autre choix que de l’engager.

Mais très vite on se rend compte que cette histoire de meurtre n’est pas le seul événement sanglant et étrange qui a eu lieu dans l’Overlook. En effet cet hôtel semble attirer les histoires tragiques et les phénomènes paranormaux.

De son côté, le petit Danny a un pouvoir étrange : il arrive à lire dans les pensées des gens, mais surtout en se mettant en transe, il semble intégrer un nouveau monde. Dans cet univers parallèle un garçon plus âgé que lui, Tony, apparaît et le guide pour lui montrer l’avenir, et lui apporter des réponses. Quand la nouvelle de l’embauche de Jack est connue, ces transes deviennent cauchemardesques et Tony lui donne sans cesse des avertissements : il ne faut absolument pas rester tout l’hiver dans cet hôtel car des choses catastrophiques vont se passer. Tony lui montre sans cesse un montre qui le pourchasse dans les couloirs de l’Overlook pour le tuer.

Malgré ces avertissements et l’historique de l’hôtel, la famille s’installe à l’Overlook pour le garder durant tout l’hiver. Et petit à petit, les prophéties noires semblent se réaliser….


 

Stephen King étant considéré comme un des grands maîtres de l’horreur, cette thématique est la première qui me vient à l’esprit en voulant aborder la chronique de ce roman. C’est d’ailleurs en grande partie cela qui m’a fait retarder pendant de nombreux mois/années la lecture de ce livre. J’avais peur d’avoir peur. Il est vrai que je ne suis pas une grande fan d’horreur (autant livres que films) car je suis assez froussarde, je dois bien l’avouer. Mais je me suis lancée car malgré ça j’avais adoré le film, et voulais découvrir à tout prix le livre qui en était à l’origine.

Ce livre m’a donc provoqué par mal d’angoisses, notamment quand Danny se retrouve seul dans l’hôtel ou dans le jardin, et que l’on sent que quelque chose va se passer, même si l’on ne devine pas d’où cela va venir. L’auteur joue aussi en nous donnant certains éléments qui vont se produire par avance, et cette anticipation est aussi très angoissante. Cette situation de huis-clos devient vite anxiogène car on sait que ça va dégénérer à un moment ou un autre grâce au don de Danny et les avertissements qui apparaissent assez rapidement. Cependant si on doit être objectif, je pense que pour des personnes habituées à l’horreur et qui aiment ça, ce roman ne doit pas nous plus être très effrayant, mais tout de même un peu angoissant (ou alors je suis vraiment trop sensible XD, ce n’est pas exclut).

L’écriture de King est très maîtrisée, c’est un très bon conteur. Il lance plusieurs fausses pistes : les drames n’arrivent pas toujours de là où on les attend. On a le point de vue des quatre personnages les plus importants (Jack, Wendy, Danny et M.Halloran le cuisinier qui a un pouvoir similaire au petit garçon). Leur personnalité est plutôt bien développée, ce qui rend d’ailleurs Wendy assez insupportable, même si Jack n’est pas en reste car très soupe au lait. Par contre Danny semble être un peu trop mature pour son âge, même si cela est censé être du à son pouvoir, qui le fait grandir plus vite mentalement, car il est plus lucide sur sa vie et son entourage.

Petit comparatif avec le film :

Plusieurs événements diffèrent du film, ce qui est plutôt courant entre roman et adaptation cinématographique.

Le choix scénaristique de Kubrick est différent, et il a accentué d’autres éléments pour changer l’interprétation des faits. Et certaines scènes n’ont totalement rien à voir. De bons ajouts qui sont appréciés, et d’autres scènes du livres qui auraient été agréables à l’écran (mais ne collaient pas avec l’interprétation que Kubrick voulait donner à l’histoire. Je pense notamment à tout ce qui entourent les buissons taillés en forme d’animaux). On peut donc à la fois voir le film et lire le livre tout en étant surpris.

Ce que j’ai apprécié dans le roman, et qui n’était pas présent de manière aussi accentué dans le film, c’est que l’hôtel devient un personnage à part entière, avec ses propres désirs, ambitions et machinations. On comprend bien mieux la descente aux enfers de Jack, et même si on est plus dans le surnaturel que la folie, c’est plus cohérent avec le personnage en rédemption qui nous est présenté depuis le début du roman.

Le pouvoir de Danny est aussi mieux expliqué et représenté dans le livre. Dans le film, le petit garçon se met dans un état bizarre, et Tony est représenté par le doigt de Danny. Or dans le livre, c’est un vrai personnage qui apparaît quand Danny se met en transe et se retrouve dans l’univers parallèle où il peut voir des choses à venir. Danny peut aussi discuter et poser des questions à Tony, même si ce dernier ne montre que ce qu’il veut bien.

Malgré ces différences, j’ai adoré l’histoire dans ces deux formes. Il est vrai que le film de Kubrick est cinématographiquement parlant magnifique, et a révolutionné le cinéma dans beaucoup de domaines. Même si j’ai préféré pas mal d’aspect dans le roman en le découvrant, cela n’enlève rien à mon affection pour ce film.

 

Si je devais résumé en une phrase ? Un classique que je recommande.

2 commentaires sur “Shining, l’enfant lumière – Stephen King

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  1. Je l’ai lu il y a très longtemps mais c’est toujours resté pour moi le meilleur des Stephen King ! La scène qui m’a le plus marquée est celle où Danny est poursuivi par les buissons sculptés en forme d’animaux, dans le jardin. Ton article me donnes envie de relire ce roman 🙂

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  2. J’ai pas trop accroché au film car, plutôt que d’avoir l’hôtel en tant que personnage, on a une « explication » donnée au début : l’hôtel a été bâti sur un ancien cimetière indien (c’était l’explication bateau pour toutes les choses inexplicables quand j’étais plus jeune…), Danny et son doigt ne son pas du tout attachants, on a l’impression que Jack est fou dès le début, etc. Alors, j’ai bien aimé, hein, mais pas en tant que « Shining ». En revanche, j’ai beaucoup apprécié le roman 🙂

    Aimé par 1 personne

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