L’Amour harcelant – Elena Ferrante

Je vous présente le premier roman d’Elena Ferrante, L’Amour harcelant publié aux éditions Gallimard dans la collection Du Monde Entier en 1995. J’ai découvert cette auteure un peu comme tout le monde à travers la saga L’amie Prodigieuse il y a plus d’un an. La plume de cette auteure me plait énormément, j’ai donc décidé de lire son oeuvre dans l’ordre.

De quoi ça parle? Delia revient à Naples pour l’enterrement de sa mère qui est morte dans des circonstances étranges…Elle croise son oncle Filipo qui ressasse de vieilles histoires de famille et qui n’a aucune envie de voir Delia s’installer chez lui pendant quelques jours. Delia se voit contrainte de s’installer dans l’appartement de sa défunte mère et découvre des éléments étranges… La voisine de palier d’Amalia, parle d’un homme élégant qui entretenait sa mère. Delia, intriguée, se met à la recherche de cet homme et va en même temps découvrir une nouvelle image de sa mère.

La quête

Le roman peut sembler un peu décousu. Les retours dans le passé sont nombreux, et les décisions irréfléchies aussi! Mais on comprend bien qu’outre le lien mère-fille que l’auteure explore très souvent dans ses écrits, c’est la quête identitaire qui domine le texte. Cette recherche se déroule en plusieurs étapes. Elena Ferrante nous mène à travers cette quête d’une main de maître !

Les lieux, les objets et même les odeurs font office de gardiens de la mémoire. Et c’est au fil de son épopée napolitaine que Delia pourra enfin apprendre à se connaître.

Une mère et sa fille

Le personnage de Delia est complexe. Elle a toujours pris la défense de sa mère dans sa jeunesse devant les assauts d’un père violent. La manière dont est racontée l’histoire nous laisse à penser que Delia était une enfant unique et que c’était Delia et Amalia seules contre le monde entier. Or, on apprend qu’elle a des frères et sœurs, cela nous montre dès le début qu’elle avait une relation privilégiée avec sa mère… Pourtant, au début du roman, sa manière de parler de sa mère est loin d’être tendre et cette enfance dans les jupes de cette dernière semble bien loin derrière.

Plus on avance dans le roman et plus il est difficile de comprendre cet amour. La mère n’est plus, et à la manière des enfants qui essayent les chaussures trop grandes de leurs parents, Delia endosse le rôle de mère très jeune. Elle ira même jusqu’à vivre sa vie lors de son retour à Naples.

Elena Ferrante nous fait passer par tout un panel d’émotions, l’amour, la haine, la suspicion… C’est un premier roman réussi, et je compte regarder l’adaptation cinématographique italienne qui a été faite 🙂

Judith

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