Je suis enfin venue à bout de cette trilogie! Et quelle trilogie! Comme je vous l’avais dit lors d’une chronique précédente, j’ai connu Henri Loevenbruck grâce à son roman fantastique L’Apothicaire. Je n’avais pas franchement accroché mais vu que j’avais entendu que du bien sur cet auteur, j’ai retenté le coup!
De quoi ça parle? Aléa est une jeune orpheline qui doit mendier et voler pour survivre dans le comté de Sarre. Lorsqu’elle découvre un cadavre et qu’elle lui prend sa bague, sa vie prend immédiatement un tournant différent! Accompagnée du Druide Phélim et du nain Mjölln, Aléa suit la voie tout tracée du Salmidanach. Un objectif, instaurer la paix sur Gaelia. Entre les conflits politiques et les guerres de territoires, Aléa va devoir se frayer un chemin parmi toutes ces intrigues, même si elle doit le payer de sa vie.
C’est de la fantasy pure et dure comme j’aime! On retrouve tous les codes du genre, la quête, le vilain qui n’a plus l’aspect d’un humain, la magie, le destin et surtout tout un panel de créatures. Le fait que le personnage principal soit une femme casse un peu les codes et cela modernise le genre.
En ce qui concerne les personnages non-humains, on est assez loin des clichés habituels et pour une fois ils ne tiennent pas le devant de la scène. Les elfes sont une sorte de prolongement de la nature et on les voit seulement deux fois en trois tomes. L’unique nain que notre personnage principal côtoie est loin de l’image du constructeur costaud qui aime manier la hache. Il préfère être loin du conflit, jouer de la cornemuse et manger de bons plats! Les druides qui sont à moitié humains, sont moins barbants que d’ordinaire en fantasy ! Je dois l’admettre, les magiciens, les druides et autres figures de sagesse ne sont pas ma tasse de thé. Cependant, Henri Loevenbruck a construit des personnages qui détiennent le savoir mais qui ne sont pas infaillibles, leur côté humain prend les devants je suppose. Certains druides sont égoïstes, belliqueux et rejettent même l’ordre qui les ont formé! Ces druides-là je les aime assez!
Les loups sont également présents et sont des personnages très importants pour l’intrigue. On suit l’histoire d’Imala, une louve rejetée par sa meute qui va apprendre à vivre seule et elle va parcourir le monde. Sa rencontre avec Aléa marque un tournant décisif dans l’intrigue!
Aléa, le personnage principal détonne d’autant plus que l’on suit sont évolution tout le long de la trilogie. On démarre avec une jeune fille pauvre, qui a perdu confiance en l’humain à force d’être rejetée par ses paires. Au fil des pages, elle prend confiance en elle, apprend à apprécier les personnes qui l’entourent même si ces derniers ne sont pas toujours de son avis. Sa maîtrise des pouvoirs du Salmidanach lui permet de mûrir, d’acquérir un savoir unique et la sagesse qui lui manquait tant au début du livre.
La trilogie se découpe en plusieurs chapitres et dans chaque chapitre on découvre différents personnages. L’alternance et le fait que les chapitres soient courts ne nous donnent pas l’occasion de nous ennuyer. Je suis passée d’un tome à l’autre sans vraiment m’en apercevoir, l’écriture est fluide et les longueurs très rares.
J’ai acheté la suite de l’intégrale, Gallica, du même auteur, qui s’avère être aussi une intégrale. Je fais une pause pour le moment afin de pouvoir lire d’autres genres et apprécier encore plus cette suite! Je vais très certainement fureter dans les autres œuvres d’Henri Loevenbruck, je ne m’arrête pas là avec cet auteur 🙂
Judith
Les chasseuses de livres 