Nevermoor : Les défis de Morrigane Crow – Jessica Townsend

On se retrouve pour parler de littérature de jeunesse avec Nevermoor : Les défis de Morrigane Crow de Jessica Townsend, publié aux éditions Pocket Jeunesse. Comment j’ai découvert ce livre? Lors d’une frénésie d’achats livresques ! La couverture Marypoppinesque a très vite attiré mon regard….

De quoi ça parle? Morrigane Crow aura 11 ans le jour de sa mort. Cette enfant maudite, née le jour du Merveillon, sait qu’elle ne vivra pas longtemps… Les préparatifs approchent, Morrigane se prépare à vivre ses dernières heures au sein d’une famille qui ne l’a jamais aimé lorsqu’un drôle de personnage apparaît et la sauve in extremis de la mort…


A ma grande surprise j’ai dévoré ce roman en quelques jours. Surprenant, pourquoi? Le début me paraissait un peu trop loufoque à mon goût mais finalement, c’est ce qui fait tout le charme de ce livre!

Les actions sont nombreuses et on nous laisse rarement des moments de pause pour souffler. Mais l’auteure manie ces rebondissements avec justesse, on n’a donc pas cette impression de trop plein d’émotions. Les différents défis que le personnage principal, Morrigane Crow, doit passer structurent une grande partie du texte et cela permet aux plus rigides d’entre-nous de trouver tout de même un cadre dans ce récit « bazaroïde » (ce terme que je viens d’inventer pour l’occasion colle très bien pour ce roman, vous le verrez bien assez tôt, il est loin d’être exagéré!).

Je qualifierai les jeunes protagonistes de « sales gosses fort sympathiques ». Morrigane est une adepte des quatre-cent coups et les amis qu’elle se fait ne sont pas en reste lorsqu’il s’agit de semer la zizanie. Ces enfants qui ont en moyenne une dizaine d’années gardent leur naïveté et leur cœur d’enfant mais l’auteure a réussi à leur donner plus de substance, leur maturité sied à leur jeune âge (et cela fait du bien de lire ça! Trop souvent les auteurs pour la jeunesse ont tendance à donner une voix beaucoup trop adulte aux jeunes personnages et je trouve que cela nuit à la vraisemblance du texte). De fait, les passages que l’on pourrait qualifier de plus sérieux, s’intègrent parfaitement au ton humoristique du récit.

Quant aux adultes, qu’ils soient bons ou mauvais, le loufoque est de rigueur! Et c’est à se demander qui sont les adultes dans le texte!

Parlons un peu du genre ! Question toujours extrêmement délicate en ce qui me concerne comme vous devez peu à peu vous en rendre compte… On va partir du postulat que nous sommes dans du fantastique mais je reste mitigée… Je m’explique! Comme vous le savez, pour faire simple, le fantastique en littérature c’est l’apparition d’éléments de surnaturels dans un monde qui ne reconnait pas ces apparitions. Prenons comme exemple Harry Potter de JK. Rowling ou encore L’histoire sans fin de Michael Ende. Morrigane Crow est littéralement extirpée de son monde par le Capitaine Nord qui l’emmène à Nevermoor en traversant une horloge, elle rencontre un chat géant qui parle, des monteurs de dragons et d’autres créatures étranges. Mais Jackalfax, sa ville d’origine ne parait pas moins fantasque avec ses enfants maudits, et la chasse aux dragons… Vous me direz : mais si c’est pas du fantastique, c’est quoi? J’y travaille, j’y travaille! Il est clairement établi qu’on ne peut lui ôter cette part de fantastique avec tous les éléments énumérés ci-dessus, cependant il n’y a pas que ça… Quand j’aurai trouvé un terme plus adéquat je vous ferez signe!

Ce livre qui fait partie de la littérature de jeunesse ne déroge pas à certaines règles que l’on retrouve souvent. On y aperçoit un début de school story avec la future formation de Morrigane Crow au sein de la société Wundrous. Le thème de l’orphelin est également exploité, bien que Morrigane ait encore son père, ce dernier la considère comme morte depuis bien avant la date fatidique. S’ensuit donc une quête identitaire d’un côté, et surtout la recherche d’une nouvelle famille, qui sera ici formée par les habitants du Deucalion et des nouveaux amis de Morrigane. Le nonsense que l’on retrouve chez Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll est bien présent dans ce roman, mais il n’est pas aussi poussé que chez Carroll, le roi de la démesure.

Comme vous pouvez le voir, c’est un livre complet qui possède pas mal d’influences littéraires mais cela n’enlève en rien son caractère unique. C’est un bon premier tome et j’attends la suite avec impatience!

Judith

 

 

2 commentaires sur “Nevermoor : Les défis de Morrigane Crow – Jessica Townsend

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