Grâce aux éditions Archipel, je me suis découvert une belle passion pour les romans qui mêlent à la fois histoire, paysages exotiques et affaires de famille compliquées. L’île aux mille sources de Sarah Lark fait partie de ces romans que j’affectionne de plus en plus et j’ai été agréablement surprise par cette auteure. Encore merci aux éditions Archipel et surtout à Mylène qui a su se montrer disponible en ces temps troublés.
Résumé de l’éditeur
Londres 1732, Nora la fille d’un riche négociant, a perdu Simon son premier amour, avec qui elle rêvait d’horizons lointains. Pour satisfaire ses envies d’exotisme, la jeune femme accepte d’épouser un veuf bien plus âgé qui possède une plantation en Jamaïque.
Nora embarque alors pour les Caraïbes, à la découverte d’une île enchanteresse. Mais, bien vite, elle déchante : les conditions de vie des esclaves dans les champs de canne la révoltent.
Décidée à faire évoluer les mentalités, Nora pourra compter sur le soutien de Douglas, le fils d’Elias. Mais la révolte gronde, qui pourrait bouleverser à jamais la vie de Nora.
Avec cette nouvelle saga, Sarah Lark nous entraîne sur les pas d’une héroïne forte et attachante, à la découverte de contrées lointaines où tout reste à inventer, à commencer par sa propre destinée.
L’intrigue démarre au cœur de la société bourgeoise londonienne du 18ème siècle. Entre mondanités et la dure réalité des conditions de vie du peuple, Nora se découvre. Cette jeune femme qui rêve de partir à l’aventure dans les colonies avec son fiancé va rapidement devoir abandonner son rêve après le terrible malheur qui touche le jeune couple. On rencontre un personnage qui se dévoile peu à peu et qui, surtout grandit en devant surmonter la perte de son amour.
Sa rencontre avec Elias Fortnam va relancer l’intrigue en même temps que ce goût pour la vie que le personnage principal avait longtemps perdu. En un rien de temps, Nora se retrouve mariée et tient le rôle de maîtresse de maison dans l’exploitation de canne à sucre de son nouveau mari. A ce stade de notre lecture, on ne peut qu’imaginer le meilleur pour ce personnage qui a tout laissé derrière elle, elle touche du doigt son rêve le plus cher. Entre les cruautés liées à l’esclavage, un mari absent qui la considère comme une poupée de porcelaine, Nora doit se frayer un chemin au sein de cette société nouvelle.
Nora est un personnage très bien travaillé, elle perd au fil des pages son caractère naïf et enfantin pour se transformer en un personnage qui va se salir les mains et apprendre à connaître les personnes qui l’entourent. Nora est un personnage qui peut paraître assez simple de prime abord mais on se rend vite compte que c’est un personnage tourmenté qui fait de son mieux pour sortir de sa situation plus qu’inconfortable. D’une manière générale, le personnage féminin est à l’honneur dans ce roman, c’est avant tout le destin de plusieurs femmes que nous suivons attentivement. Celui de Nora, cette jeune anglaise qui prend conscience de sa force dès que celle-ci est mise à l’épreuve. Mama Adwé la cuisinière d’Elias qui se trouve être aussi la femme robuste et pleine de cœur qui a élevé son fils depuis sa tendre enfance et qui sera une alliée de Nora. Et bien sûr, le personnage de Maanu, la bonne de Nora sur la plantation qui se révélera être un personnage des plus complexes et le plus tiraillé du roman.
Outre la partie roman exotique c’est aussi un roman d’amour. Ici, on parle d’amour perdu, de mariage de convenance (et donc d’absence d’amour) et d’amour secret. C’est d’ailleurs l’amour qui va se révéler être le déclencheur de l’intrigue et c’est également ce sentiment qui va être vecteur de conflit et de malentendu. Je tiens tout de même à rassurer les futurs lecteurs, on tombe rarement dans les clichés et le pathos et c’est aussi pour ça que j’ai beaucoup apprécié cette lecture.
Ce roman nous en apprend également beaucoup d’un point de vue historique. On se retrouve plongé au milieu du 18ème siècle en plein essor de la colonisation et la traite des esclaves. L’auteure détaille richement les conditions de vie des esclaves des différentes exploitation, la manière dont ils vivaient, la hiérarchie qui existait au sein du groupe d’esclaves et leurs rites religieux. L’auteure met également en scène un mouvement de révolution parmi les esclaves et en tant que lecteur nous pouvons suivre chaque tractations avec les Blancs. Nous sommes vraiment immergés au cœur de toutes les intrigues ce qui nous rapproche au plus près de chaque personnage.
L’île aux mille sources est divisée en plusieurs parties que l’on pourrait même qualifier d’arcs. A chaque partie son intrigue, mais il faudra attendre la fin du roman pour apprécier la résolution des conflits. C’est un roman très bien mené, l’auteure maîtrise à la perfection les montées en tension et le suspense.
J’ai hâte de me plonger dans le roman suivant : L’île de la Mangrove Rouge.
Bonne lecture !!
Judith
Titre : L’île aux mille sources
Auteur : Sarah Lark
Maison d’édition : éditions L’Archipel
Nombre de pages : 600 pages
Prix : 23 € [grand format]
ISBN : 97828098-26-777
Ravie de découvrir une nouvelle série de cette auteure qui manie romance et historicité dans ses récits. Merci de ton retour détaillé 😉
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