Bonjour à toutes et à tous ! J’espère que vous allez bien – personnellement c’est parti pour 3 semaines de congés estivaux, alors ça va 🙂 Aujourd’hui je vous parle d’un des plus anciens romans de Michaël Crichton, La Variété Andromède, initialement parut en 1969, et qui est réédité aux éditions Archipoche à l’occasion de la parution de la suite de ce roman, La menace Andromède (que je chroniquerais pour vous ici très prochainement).
Cependant, l’unicité de chaque crise recouvre une troublante similarité. Une caractéristique de toutes les crises est leur prévisibilité, vue de façon rétrospective. Cela ne vaut pas pour leur totalité, mais quand même pour un nombre d’entre elles assez grand pour rendre cynique et misanthrope l’historien le plus chevronné.
Résumé de l’éditeur:
La petite bourgade de Piedmont paraît endormie dans le désert de l’Arizona. Au-dessus d’elle, les vautours décrivent des cercles inquiétants.
En s’approchant, on découvre que tous ses habitants, hormis un vieux marginal et un bébé, sont morts, comme foudroyés par un mal inconnu.
Les quatre savants dépêchés sur place savent que ce désastre a été provoqué par la chute accidentelle de l’un des tout premiers vaisseaux spatiaux américains.
Quelle bactérie mystérieuse venue de l’espace a été ramenée sur terre ? Une course contre la montre s’engage contre cette « Variété Andromède », mutante et capable de ravager la planète. Le sort de l’humanité en dépend…
Mon avis
Il y a quelques années, j’ai découvert Michaël Crichton non pas avec Jurassic Park (2e livre que j’ai lu de cet auteur), mais avec le roman Prey (La proie), chiné en occasion un peu par hasard. J’ai tout de suite accroché à sa façon de raconter des histoires avec un côté scientifique assez poussé.
Cet auteur était spécialisé en thriller scientifique, cependant je trouve ça plutôt accessible, car il a fait beaucoup de vulgarisation scientifique, pour être sûr que le lecteur comprenne tout, même s’il n’est pas déjà initié à cet univers. Moi-même je viens d’un cursus plutôt littéraire, mais je n’ai pas de mal à comprendre de quoi il retourne dans ses romans, je trouve toujours ses explications claires et accessibles. De plus, j’ai toujours trouvé que ce côté scientifique assez poussé donne beaucoup de crédibilité à l’histoire, car pour tous les romans précédents que j’ai lu de Crichton, il citait beaucoup de vrais articles scientifiques. Il faisait beaucoup de recherches, pour appuyer la théorie que ce qu’il écrivait pourrait potentiellement se passer de nos jours.
Avec La variété Andromède, qui est un roman plus ancien que les autres que j’ai lu de cet auteur, on est déjà dans un thriller scientifique, mais si le côté courage scientifique est un peu est moins poussé que dans les romans qu’il écrira par la suite. Il y a des annotations, des sources, mais on ne sait pas si elles sont réelles ou inventées pour donner une fausse impression de crédibilité (j’avoue ne pas m’être renseignée sur ce point). Je l’ai donc trouvé un peu moins abouti que ses autres romans que j’ai lu, sur cet aspect de plausibilité. Mais étant donné que c’est un de ses premiers romans, c’est totalement compréhensible, on ne peut pas réellement lui en tenu rigueur.
Considéré comme un des inventeurs du thriller scientifique notamment avec ce roman, il est intéressant de lire un de ses premiers romans du genre. En gardant à l’esprit qu’à cette époque, telle ou telle chose n’étaient pas encore un cliché du genre.
Le livre se présente sous la forme d’un dossier classé top secret, narrant les événements lié à la contamination accidentelle du sol américain par ce qui semble être une bactérie d’origine extra-terrestre. L’histoire s’ouvre sur un préambule de la personne ayant rassemblé les témoignages et retracé les événements, pour donner quelques explications avant de rentrer dans le vif du sujet. Au cours de l’avancé de l’intrigue, il y a aussi des schémas et autres annexes qui sont ajoutés, pour renforcer la vraisemblance du récit. Tout cela donne un effet de réalité pas déplaisant.
L’histoire est bien amenée, on passe un bon moment de divertissement avec cette lecture. J’ai trouvé que l’idée de départ était originale et crédible : qu’une bactérie venue de l’espace soit notre 1er contact avec une « vie » extraterrestre. Le reste du récit s’attarde ensuite sur les impacts et les difficultés qui pourraient découler de l’étude d’une telle découverte.
Une grosse partie du récit central sera un huis clos dans le laboratoire qui étudie cette bactérie. J’ai bien aimé cet aspect de la narration. De nos jours on est plus habitué aux grosses épidémies post-apocalyptiques, qui se répandent à une vitesse folle dans le monde entier. Alors que là, cet événement reste plutôt cantonné dans un lieu géographique restreint, avec un nombre de personnes impliquées plutôt restreint. Cela m’a semblé bien plus réaliste, moins sensationnaliste que certains romans actuels, et c’est agréable (même si en y réfléchissant, ces pseudo huis clos semblent être un ressort récurrent chez Crichton). Bien évidement cela reste un thriller, il y a donc des rebondissements qui rythment tout le récit, au fur-et-à-mesure que les scientifiques en apprennent plus en étudiant cette bactérie. Ce roman ne manque donc pas de suspens.
C’était donc une lecture agréable et prenante, un thriller scientifique comme on les aime, avec ce côté assez vraisemblable qui nous absorbe dans le récit. Si vous êtes déjà familier de l’écriture de Crichton, vous devriez apprécier ce roman. Et si vous ne le connaissez pas encore, c’est une bonne occasion d’ouvrir ce livre pour y découvrir son univers et ses talents de conteurs.
À très vite pour une nouvelle chronique,
Mélissa
Titre : La Variété Andromède
Auteur : Michaël Crichton
Editeur : Archipoche
Nombre de pages : 332 pages
Prix : 7,95€
Date de sortie : juin 2020
ISBN : 9782377354672