La Menace Andromède – Daniel H.Wilson – Les chasseuses de livres

Après vous avoir parlé il y a quelques jours de La variété Andromède de Michaël Crichton, je reviens aujourd’hui avec la suite de ce roman, La menace Andromède de Daniel H. Wilson, paru le 18 juin 2020 aux éditions L’Archipel. Ce roman inspiré et basé sur celui de Crichton a bien évidemment été écrit avec l’aval de la famille de ce dernier (puisque l’auteur est décédé en 2008). Je remercie Mylène des éditions l’Archipel pour l’envoi de cet e-book, qui m’a permis de découvrir cette suite.

Résumé de l’éditeur :

L’HUMANITÉ EN DANGER !

En 1967, l’exposition à une bactérie d’origine extraterrestre – nommée Variété Andromède – décima presque entièrement une bourgade de l’Arizona. Pendant cinq jours, une équipe de scientifiques œuvra sans relâche pour endiguer l’épidémie qui menaçait de tout anéantir sur son passage…
Cinq décennies plus tard, un drone détecte une anomalie au milieu de la jungle amazonienne. La Variété Andromède est de retour ! Et elle a muté…
Réunis en urgence, scientifiques et militaires savent que le temps leur est compté. Le virus se propage et gagne du terrain.
Jusqu’à bientôt menacer toute forme de vie sur Terre…

Mon avis :

Daniel H.Wilson a choisi de commencer son récit 50 ans plus tard. Une suite était effectivement envisageable, puisque la fin de La variété Andromède restait en partie ouverte. Le roman se présente sous une vraiment forme très similaire au 1er : nous avons de nouveau un dossier classé top secret qui retrace les événements liés à cette résurgence de la bactérie Andromède. Un nouvelle équipe de scientifiques est chargée d’enquêter et d’étudier cette nouvelle menace pour l’humanité, même si un lien subsiste avec l’équipe originelle – puisque le fils de l’un de ses membres a été choisi pour faire partie de cette nouvelle formation.

La grosse différence réside dans un changement de lieu d’action radical. On n’est désormais plus confiné dans un laboratoire secret, on vole direction l’Amazonie avec une équipe scientifique chargée d’étudier le lieu où la bactérie a été détectée. De cette différence de lieu d’action va découler un récit beaucoup plus dans le sensationnalisme et dans l’action, dans la lignée des thrillers actuels. On frise l’apocalypse, il y’a de nombreux morts, des complots et des grands méchants… J’ai trouvé ce récit beaucoup moins vraisemblable, un peu trop tiré par les cheveux (surtout la dernière partie). Il est aussi cliché par certains aspects (notamment de par les personnages) et certains rebondissements. D’ailleurs certains concepts scientifiques sont repris d’autres romans de SF (je ne veux pas spoiler, mais si vous l’avez lu, l’explication de l’anomalie et surtout sa fonction , ce n’est vraiment pas un élément nouveau en SF).

Il est tout de même important de noter un côté positif non des moindres pour ce type d’exercice de style : l’auteur arrive à écrire dans un style proche de Crichton, il réussit à se glisser dans sa peau pour nous conter cette histoire. Pour renforcer le lien et l’hommage, Daniel H. Wilson a aussi parsemé son roman de nombreuses citations de Michaël Crichton. J’ai trouvé que c’était une belle initiative et une bonne idée.

Je n’ai donc pas retrouvé ce côté vraisemblable que j’aime tellement dans les thrillers scientifiques, même si l’auteur essaye de justifier ce qu’il avance. C’était un peu trop capillotracté pour moi, pour un roman censé pouvoir se passer de nos jours (ou dans un futur très proche). Je n’ai pas autant réussi à m’immerger dans cette histoire que pour le 1er opus.

Cela reste un bon thriller de divertissement, avec son nombre de rebondissements bien surprenants (effectivement il y’a beaucoup de choses que je n’aurais pas pu deviner). Si vous êtes moins attachés que moi à cette envie de vraisemblable dans le thriller scientifique, il devrait tout de même vous pouvoir vous plaire. Ce roman reste un bel hommage à l’oeuvre de Crichton, qui est globalement plutôt respectée.

À très vite pour une nouvelle chronique,

Mélissa

Titre : La menace Andromède