La chasse est ouverte – David Osborn

Hello ! On se retrouve par ce temps pluvieux pour parler du roman La Chasse est ouverte, de David Osborn, publié initialement en 1977, et réédité ce mois-ci par les éditions L’Archipel. Et quelle bonne idée de rééditer ce roman !

L’essentiel, pour un chasseur, c’est son arme. Dans la gamme étendue de machines à tuer offertes à sa convoitise, telles que l’arc ou l’arbalète, le couteau, la machette, le boomerang, le fusil de chasse, le pistolet ou la carabine, c’est sans doute cette dernière qui représente pour lui le meilleur choix. Surtout si notre chasseur songe à s’attaquer à une espèce de gros gibier particulièrement redoutable pour sa férocité, prompt à faire courir les plus graves dangers à ceux qui osent s’attaquer à lui. Ce gibier, c’est l’homme…

Résumé de l’éditeur : 

Ils formaient le trio le plus brillant de l’université. Tous issus d’excellentes familles d’Ann Arbor (Michigan). Pas étonnant que leur parole ait prévalu sur celle d’Alicia Rennick. La plainte pour viol collectif avait été classée sans suite…

Vingt ans ont passé. Ken, Greg et Art, jeunes quadras fringants – la fine fleur de la société – ont l’habitude d’aller chasser dans une région sauvage du Canada.

Une chasse pour laquelle ils rabattent chaque année, loin de tout regard indiscret, un bien curieux gibier. Cet automne-là, les proies s’appellent Nancy et Martin ! Et tout se passe comme prévu. À un détail près…

Se déroulant dans une atmosphère de violence et d’angoisse, ce roman, le plus célèbre de son auteur, est considéré comme l’un des meilleurs suspenses américains du demi-siècle écoulé.

Mon avis : 

C’est un roman qui malgré son année de première publication, n’a pas vraiment vieilli (ce qui est plutôt agréable à la lecture). Le début de l’histoire pourrait toujours avoir lieu aux Etats-Unis de nos jours : la jeune Alicia est violée par trois garçons, de bonne famille et à l’avenir prometteur. On la dissuade de déposer plainte car il ne faudrait pas ruiner leur avenir ; et de toute façon même sa famille doute d’elle et pense qu’elle était consentante. Vingt ans plus tard, ces trois amis sont devenus des hommes riches et puissants. Ils semblent tous rangés dans une petite vie tranquille avec leurs femmes et leurs enfants. Du moins en apparence, car une fois dans l’année ils se retrouvent dans un pavillon de chasse isolé à l’ouverture de la saison, choisissant comme proie un couple qu’ils enlèvent sur le chemin. Mais cette année tout pourrait changer, il semblerait que quelqu’un ait percé à jour leurs vacances macabres.

C’est avant tout un roman d’ambiance, avec une ambiance malsaine, glauque à souhait, mais qui en rend sa lecture totalement addictive. Et forcément avec pour cadre une cabane sur une île perdue au milieu de la forêt canadienne, on sait que ce thriller va être oppressant et angoissant. Les grandes lignes de l’histoire sont très prévisibles, mais ça n’enlève rien au plaisir de lire ce roman glaçant. On comprend qu’il ait été adapté au cinéma en 1974, on retrouve d’ailleurs beaucoup de codes des films de rape & revenge dans ce livre – et ce n’est pas forcément plus facile à lire qu’à regarder. À noter tout de même que l’auteur ne met pas le lecteur totalement en position de voyeur. Il y a certes plusieurs scènes de sexes qui sont évoquées, mais en général par réminiscence et non pendant l’action même. Les meurtres et les cadavres par contre ne manquent pas de détails dans leur description.

David Osborn nous livre ici une vision très noire de l’humanité : les victimes ne sont pas vraiment des enfants de cœur (même si elles sont tout de même moins horribles que les « méchants » de l’histoire), la vision du couple et des relations familiales est bien triste. On sent poindre une critique du sexisme de la société et de l’impunité des blancs riches. À moins que ce ne soit juste un regard désabusé sur une société jugée décadente par l’auteur.

C’est donc un roman que je recommande totalement si vous êtes fans de thriller qui ne nous épargne pas dans les détails les plus sordides, autant physiques que psychologiques. Vous n’arriverez pas à le reposer avant d’en avoir atteint la fin, à bout de souffle. Je remercie bien évidement Mylène de L’Archipel pour l’envoi de ce livre.

À très vite pour une nouvelle critique,

Mélissa


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Titre : La chasse est ouverte

Auteur : David Osborn

Editeur : Archipoche

Nombre de pages : 310 pages

Prix : 7,95€

Date de sortie : septembre 2020

ISBN : 9782377355174

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