Lorsque j’ai aperçu ce titre dans le catalogue des éditions L’Archipel en cette fin d’année 2021, j’ai su qu’il fallait que je me plonge dans cette lecture au plus vite ! Dans ma jeunesse j’ai été bercée par les différentes adaptations cinématographiques du roman phare d’Anne Golon. Vous me direz, mais ce n’est pas ta génération ! Effectivement, mais avec un père cinéphile qui adorait les vieux films et surtout l’interprète d’Angélique, Michèle Mercier, je n’avais pas d’autre choix que de tomber dedans !
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Résumé de l’éditeur
A peine sortie du couvent, Angélique apprend que le baron de Sancé, son père, l’a promise au riche et inquiétant Joffrey de Peyrac, comte de Toulouse, un homme boiteux et balafré à la réputation sulfureuse.
Pour sauver sa famille de la misère, la jeune fille n’a guère le choix. Mais comment vivre avec ce mari qui l’effraie ? Un palais somptueux, le caractère original de Joffrey, son goût pour les sciences et les arts suffiront-ils à la séduire ?
L’indépendance du comte de Peyrac provoque le ressentiment de l’Eglise et du roi lui-même, vainqueur de la Fronde qui vient de ravager la France. A quel obscurantisme, à quels intérêts secrets l’homme qu’Angélique a appris à aimer risque-t-il d’être sacrifié ?
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Lorsque j’ai commencé la lecture de cette belle brique de 700 pages, j’avais encore en tête l’intrigue des films, l’ambiance complotiste du XVIIème, et surtout l’image de la sublime Angélique. Forcément, le premier réflexe c’est de faire une petite comparaison roman/film. On retrouve un certain rythme dans les films des années 1960, on ne se lasse pas des aventures d’Angélique et on apprécie vraiment sa fougue et son ambition. Ce rythme endiablé mis en avant à l’écran, ne ressort pas tellement dans le roman, au contraire, les premiers chapitres sont assez lents et le personnage d’Angélique n’est pas forcément appréciable au début de la lecture.
Anne Golon, nous permet de découvrir son univers à travers les yeux d’une enfant qui descend d’une lignée de personnages importants dans l’Histoire de France, mais qui néglige cette éducation princière et préfère courir dans les champs avec les autres enfants. On voit déjà son petit côté rebelle et au fil des pages, on saisit peu à peu vers quel genre de personnage veut nous emmener l’auteur. Dans ce roman nous sommes loin du cliché, l’intrigue est portée par une enfant, puis une adolescente et enfin une femme qui s’éloigne de ce que la société attend d’elle.
Angélique la marquise des anges nous propulse dans les années 1640, au cœur de la campagne française, puis à la cour et ensuite à Paris. On parcourt la France et les années aux côtés d’Angélique que l’on voit grandir et que l’on apprend à apprécier malgré des débuts difficiles. Politique, intrigues à la cour et romance, le lecteur n’a pas le loisir de voir les heures passer. On a un rythme langoureux au départ et très vite l’intrigue s’emballe et on veut en savoir plus. Plus sur le destin d’Angélique, plus sur ce Joffrey de Peyrac et plus sur cette France qui nous semble bien loin.
Vous l’aurez compris, c’est un livre que j’ai apprécié, les descriptions pittoresques, les intrigues, tout y est pour nous faire passer un bon moment d’autant plus si vous connaissiez déjà la version cinématographique.
Un grand merci à Mylène pour cette redécouverte et aux éditions L’Archipel d’avoir pris l’initiative de publier cette édition commentée du centenaire !
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Bonne lecture à tous !
Judith
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