Ce mois-ci j’ai découvert l’autrice américaine Jodi Picoult à travers le roman Mille petits riens publié aux éditions Babel.
Résumé de l’éditeur
Ruth est sage-femme depuis plus de vingt ans. C’est une employée modèle, appréciée de tous. Une mère dévouée. Au matin d’une belle journée d’octobre, Ruth est loin de se douter que sa vie est sur le point de basculer.
Pour Turk et Brittany, un jeune couple de suprémacistes blancs, ce devait être le plus beau moment de leur vie : celui de la naissance de leur premier enfant. Pourtant, dans quelques jours, ils repartiront de la maternité en deuil.
Kennedy est avocate de la défense publique. Le jour où elle rencontre une sage-femme noire accusée d’avoir tué le bébé d’un couple raciste, elle se dit qu’elle tient là sa première grande affaire. Mais ce n’est pas un combat gagné d’avance.
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Jodi Picoult nous offre un roman à trois voix dans une Amérique contemporaine où le racisme est loin d’être une histoire ancienne. Ruth, ne prend plus la peine de relever les remarques méprisantes de ses collègues et amies blanches. Contrairement à sa sœur qui pointe les injustices, elle essaye tant bien que mal de s’adapter au monde qui l’entoure sans faire de vagues. Elle n’est pas assez blanche pour son entourage et pas assez noire pour sa famille et ses anciennes connaissances. Mais afin de se défendre elle va devoir faire un choix et prendre partie.
Turk, vient d’un milieu pauvre où l’éducation s’est arrêtée tôt. Le manque de travail, le manque de moyens… Pour lui, une seule cause à cela : les étrangers. Il fréquente le cercle fermé des suprémacistes blancs et y rencontre sa femme Brittany, la fille d’un des leaders du mouvement. Leur futur enfant portera fièrement l’étendard raciste avec lequel il sera né.
Kennedy, cette avocate qui n’arrive toujours pas a sortir du lot va avoir l’occasion de briller au milieu de cette affaire sordide où le racisme ne doit pas être mentionné sous peine de contrarier la cours. C’est à travers ce personnage que le lecteur pointe ses propres erreurs et son manque de jugement quant au fléau qu’est encore de nos jours le racisme.
L’autrice alterne le point de vue de ces trois personnages et nous emporte vers notre propre réalité, elle nous ouvre les yeux sur des actes, des paroles ou encore des réflexions qui peuvent nous paraître anodines mais qui ne sont plus acceptables. L’injustice est un des thèmes centraux de ce roman, et grâce à Jodi Picoult, le lecteur s’enflamme et se réveille à la fin de chaque chapitre. Elle nous offre un roman dur, réaliste et nécessaire.
Ce fut une très belle découverte et je vais sans aucun doute me plonger dans les autres romans de Jodi Picoult.
Bonne lecture à tous,
Judith
« Mille petits riens » est dans ma liste d’envies depuis un bon moment, il serait temps qu’il rejoigne ma pile à lire !
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