Les amants du Mont-Blanc – Christophe Ferré

Hello ! Le temps se rafraichit dehors, alors quoi de mieux que de partir vers les pentes glacées du Mont-Blanc à l’approche de l’hiver ? Aujourd’hui je vous parlerai du nouveau suspense de Christophe Ferré, Les amants du Mont-Blanc, parut aux éditions de l’Archipel au mois d’octobre 2022.

Résumé de l’éditeur :

Au pied du Mont-Blanc, l’enquête autour d’un quadruple meurtre commis la veille du confinement reste irrésolue. Deux couples qui ne se connaissent pas sont froidement criblés de balles sur un parking de montagne. Par qui et pourquoi ? Le mystère est total dans la vallée de Chamonix. Et si un tueur fou rôdait dans les parages ?
Trois ans plus tard, Léa, journaliste passionnée de cold cases, se rend à Chamonix, bien décidée à élucider l’affaire. Mais sa présence dérange. Léa venait pour des réponses, aujourd’hui c’est elle qu’on veut faire taire. Un suspense glaçant inspiré de la mystérieuse tuerie de Chevaline.

Mon avis :

Pour écrire Les Amants du Mont-Blanc, Christophe Ferré s’est librement et ouvertement inspiré de la tuerie de Chevaline. L’action du roman se situe dans la même région que ce drame et les références y sont nombreuses. Si nombreuses que parfois même l’auteur s’embrouille et en vient à confondre le nom de la tuerie de Chevaline qu’il remplace par le nom de la tuerie du roman (erreur constatée 2x).

Il est aussi à noter que l’histoire se déroule sur fond de pandémie du Covid (les meurtres ont eu lieu en mars 2020, quelques jours avant le 1^er confinement). Alors déjà en soit, je n’ai pas spécialement envie de lire des romans qui se passent à cette période, et je préfèrerais « passer à autre chose », mais c’est mon avis personnel. Mais ce qui m’a le plus gêné à ce sujet, c’est que l’auteur indique que les victimes étaient masquées car le masque était obligatoire et tout le monde était masqué. Or c’est totalement faux. A cette époque il y avait une pénurie de masques, le grand public n’en avait pas car ils étaient réservés au personnel soignant. Si déjà on s’inspire de l’actualité, on ne se trompe pas dans des faits pour arranger l’histoire.

Ces erreurs m’ont donné une sensation de bâclé, alors que les précisions dans les lieux, la mention de crimes réels et le lien avec la pandémie montrent pourtant que l’auteur voulait ancrer le roman dans la réalité.

Parlons un peu plus du personnage principal et de l’enquête menée : Léa, une journaliste indépendante spécialisée dans la résolution de cold-case dans le but d’écrire des livres, décide de mener l’enquête, 3 ans après les faits. J’ai eu du mal à m’attacher au personnage, car je l’ai trouvée assez agaçante par moment, mais surtout très intrusive. Alors c’est dû à son rôle de journaliste probablement, mais cela ne crée pas d’empathie de mon côté.

De plus, de son point de vue, tout le monde est suspect (vraiment), tout le monde semble mentir et manipuler la vérité, les pistes partent dans tous les sens.

Avec l’arrivée de la journaliste dans la vallée, alors que l’affaire était figée depuis 3 ans, les cadavres commencent soudainement à s’accumuler (parfois sous les yeux de la journaliste qui devient elle-même suspecte pour la police).

La résolution est à la fois surprenante (forcément quand littéralement tout le monde est suspecté par la journaliste, on a du mal à y voir clair) et en même temps assez classique au final.

C’est un roman qui se lit facilement, mais je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire raconté par Christophe Ferré, pour tous ces petits détails qui m’ont dérangé ou empêché de rentrer totalement dans l’histoire.

A très vite pour une nouvelle chronique,

Mélissa.