Celle qui parle aux corbeaux – Melissa Lucashenko

Hello ! Aujourd’hui je vais vous parler du roman Celle qui parle aux corbeaux, de Melissa Lucashenko. Merci à Babelio et aux éditions du seuil pour cette masse critique privilégiée. J’ai été ravie de découvrir cette nouvelle collection «voix autochtones». Un roman âpre, qui nous chamboule.

Résumé de l’éditeur :

Kerry Salter a passé sa vie à esquiver deux choses : sa ville natale et la prison. Sa dulcinée y croupit d’ailleurs depuis quelque temps. Armée de sa grande gueule et de sa rage, elle lutte contre les inepties du monde.

Alors que son père est sur le point de mourir, elle doit se rendre au plus vite à son chevet. Chevauchant sa Harley à travers le bush, elle revient dans le foyer familial et apprend que la terre de ses ancêtres est menacée par un projet de construction d’une prison.

Tandis que le combat s’intensifie pour arrêter le projet, de vieilles blessures s’ouvrent. Entourés par les fantômes et les souvenirs de leurs aïeux, les Salter sont animés par le besoin profond de faire la paix avec leur passé tout en essayant de donner un sens à leur présent.

Un roman grinçant, débordant de vie et d’énergie, qui dresse un tableau passionnant de l’Australie d’aujourd’hui et de la place occupée par les aborigènes. Mais aussi, de la lutte sans concession pour récupérer un héritage perdu.

Mon avis

Kerry, la narratrice, ne mache pas ses mots. Au travers de son langage transpire la dureté de sa vie.
L’histoire se déroule autur d’elle et de sa famille plus ou moins étendue, issue de l’ethnie Goorie, dans le bush australien.


Pauvreté, racisme endémique, violences, viols, larcins en tout genre. Rien n’a épargné cette famille, et ce depuis des générations. Ils se méfient des blancs et ont bien raison, d’autant plus qu’un maire corrompu jusqu’à la moelle règne sur leur ville.


Tous leurs problèmes semblent lié à la place qu’occupent les indigènes dans la société, au racisme omniprésent, qui conduit à la pauvreté puis à la violence et la délinquance. La famille se déchire alors que l’origine des problèmes est ailleurs.


Kerry essaye de se dépatouiller dans la vie tant bien que mal, entre histoire familiale, problèmes de cœur, bisexualité difficilement accepté, problèmes avec la justice, détérioration et appropriation des terres ancestrales pour construire une prison.


Un roman très intéressant, des histoires de vie que l’on a pas l’habitude d’entendre, personnes a qui ont donne peu souvent de la voix. D’autant plus marquant que l’autrice souligne que tous les faits de violences sont des choses qui sont arrivés à ses ancêtres.
C’était une lecture très prenante, j’en ai émergé bouleversée.

À très vite pour une nouvelle chronique,

Mélissa

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