La vie ne se danse jamais seul – Marie Joudinaud

Hello, on se retrouve avec une nouvelle sortie dans la collection « Instants suspendus » des éditions de l’Archipel, avec le nouveau livre de Marie Joudinaud, La vie ne se danse jamais seul. J’avais adoré son premier roman Comme des éclats de toi, c’est donc avec hâte que je me suis plongée dans ce roman.

Résumé de l’éditeur :

Se dressant sur une île bretonne, la Kea est une maison qui a abrité les jours heureux d’une famille unie. Au fil des années, ses pierres se sont érodées, et le foyer s’est disloqué.

Il ne reste entre ses murs que la fille cadette, Susanne, et son enfant, Clara. L’autre sœur, Thaïs, est partie depuis longtemps vivre ses rêves de danseuse étoile à Paris.

Le jour où l’Opéra contraint Thaïs à quitter la scène en prenant des vacances forcées, elle décide de revenir dans la demeure de son enfance. Mais vingt ans de rancœurs devront être dénoués, et la passion de sa nièce pour la danse, tempérée.

Les deux sœurs se retrouvent face à face jusqu’à ce que les fatalités de la vie les rattrapent…

Mon avis

Thaïs rentre dans la maison familiale, des années après ne plus avoir donné de nouvelles, pour des vacances un peu forcées. Elle arrive sans prévenir sa sœur de son arrivée, car elle craint sa réaction.

La vie ne se danse jamais seul, est un roman autour des histoires de familles, des non-dits, de la distance et du temps qui séparent. Ici ce sont clairement des problèmes de communication qui ont éloigné les deux sœurs autrefois si proches – une qui est resté sur son île natale, l’autre qui brille sur la scène internationale et est partie vivre à la capitale dès son adolescence. Leurs aspirations différentes ont entrainé une incompréhension de l’autre. Les silences ont fini par emplir l’espace.

C’est une lecture agréable, qui fait du bien quand on a un petit coup de moi, comme toujours avec la collection Instant Suspendu que j’apprécie beaucoup. On a tout ce qu’il faut, des amitiés, de la romance, des rebondissements, des moments plus tristes. La lecture est très fluide, vous vous attacherez vite aux personnages et voudrez le terminer au plus vite 😊

Je vous recommande donc cette lecture, je vous ajoute juste plus bas un petit point que j’ai moins aimé, mais c’est un très gros spoiler 😉

A très vite pour une nouvelle chronique,

Mélissa

Spoiler :

J’ai été toutefois un peu déçue par le final, empreint de sexisme ordinaire : c’est la tante qui sacrifie sa vie pour élever sa nièce, alors que le père préfère à continuer sa petite vie tranquille. C’était déjà la mère qui c’était sacrifiée auparavant. Certes c’est pour le bonheur de Clara qui serait sinon à moitié abandonnée par son père, mais tout de même ça me choque ce sacrifice du féminin, pendant que monsieur continue de vivre égoïstement sa passion en solo. Je trouve ça un peu triste en fait. Réaliste, très plausible, mais triste.