Une Cosmologie de Monstres – Shaun Hamill

Hello !

Vous l’avez peut-être constaté avec mes dernières lectures, je suis dans une vague plutôt fantastico – SF en ce moment (même si j’essaye toujours de varier les plaisirs pour ne pas me dégoûter). Je me suis procuré le roman dont je vais vous parler aujourd’hui il y’a déjà quelques mois, dans une vague d’achats de plusieurs romans de la branche SFF/horreur d’Albin Michel (qui n’a qu’un an d’ancienneté, mais déjà tellement de romans publiés qui ont l’air géniaux…).

J’avais hâte d’enfin trouver un peu de place dans ma PAL pour commencer la lecture de celui-ci. Une Cosmologie de Monstres est le premier roman de l’auteur Shaun Hamill, parut en 2019 aux USA et presque simultanément en France chez Albin Michel Imaginaire.

À première vue, un bloc de pierre obscur se dressait entre moi et la cour intérieure. Ce monolithe imposant semblait agité de sombres remous, comme des volutes de fumée. Alors que je me penchais en avant pour tenter d’estimer sa taille, son sommet bougea e descendit rapidement vers moi. Un visage se porta à ma hauteur, allongé et poilu, son museau contre la vitre embuée. Ses yeux étaient orange vif.

J’eu d’abord un mouvement de recul, une réaction dictée par ce que la télévision et le cinéma m’avaient appris du comportement à adopter face à un monstre. mais je n’avais pas vraiment peur. Je voulais voir cette créature.

 

Résumé de l’éditeur :

« Dans Une Cosmologie de monstres, Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l’histoire contemporaine d’une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L’horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées  ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d’horreur signé John Irving. J’ai adoré ce livre, et je pense qu’il vous plaira aussi. » Stephen King

La Famille Turner, de Vandergriff (Texas), se tient sur le seuil d’un monde terrifiant dominé par une cosmologie de monstres. Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?

 

Mon avis :

N’ayant pas de vrai résumé sur le livre, mais seulement un texte de présentation aguicheur de la plume de Stephen King, (ainsi que deux lignes qui se rajoutent sur la présentation du livre sur le site web de l’éditeur), nous nous raccrochons aussi beaucoup à la couverture – au passage magnifiquement illustrée par Aurélien Police  – pour interpréter de quoi ce roman va bien pouvoir parler. Sauf que cette couverture aux accents lovecraftiens nous induit en erreur, laissant penser qu’il va s’agir d’un roman d’horreur, qui va nous faire frissonner d’effroi. Or ce n’est pas le cas. Certes certain passages sont à tendance horrifiques (notamment vers la fin), toutefois ce roman est plutôt à considérer comme un drame familial fantastique. Cela peut surprendre et décevoir un lecteur s’attendant et recherchant un livre d’horreur. Toutefois cet avertissement étant donné, ce roman vaut toujours le coup d’être lu 😉

C’est donc l’histoire d’une famille qui va être marquée par les drames au fil du temps, commençant par la folie de la grand-mère quand Harry Turner (le père) était jeune, puis le deuil avec le cancer de ce dernier. Notre narrateur et protagoniste principal, Noah, naît dans ce contexte et apprendra à grandir dans l’ombre de ce père qu’il n’aura jamais vraiment eu le temps de connaitre, contrairement à ses deux sœurs aînées Eunice et Sydney. D’autre drames viendront marquer la vie de cette famille, éloignant de plus en plus les membres restants. Le tout sera accompagné d’une touche de fantastique avec des monstres nocturnes qui semblent vouloir tourmenter les Turner à travers les décennies, creusant un peu plus la fracture famille sur fond de non-dits et de secrets générationnels.

L’atout majeur de ce roman est la construction des personnages et de la cellule familiale. L’auteur prend vraiment le temps de nous les présenter, de nous guider dans leur évolution à travers du temps (de 1960 à nos jours), en commençant par la rencontre des parents de Noah, le récit de tous les événements marquants de la vie (avec les naissances , les morts, les coup durs, etc…). On s’attache aux Turner et à leur destin.

Shaun Hamill arrive aussi à créer une ambiance toute particulière de par ses personnages un peu geeks et fans de littérature de genre, instillant de nombreuses références aux écrivains liés à ces milieux, avec notamment beaucoup de références à Lovecraft (dont la famille semble fan, puisque c’est même la lecture du soir de Noah quand il n’a encore que 6 ans), mais aussi à Poe, Tolkien, et bien d’autres encore. On voit que ce roman a été écrit par un passionné de SFF et d’horreur, et l’auteur rend ici un bel hommage au genre, sans que ce soit lourd. Cela participe à la construction de l’univers et le rend crédible. Les Turner semblent habiter dans un monde qui est le notre.

 

Même si ça n’a pas été un coup de coeur comme l’encensaient beaucoup de critiques que j’ai lu (et qui m’ont motivé à me le procurer), j’ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman, et la manière originale de traiter un drame humain sur fond de fantastique et de monstres troublants. Si vous aimez les romans de genre et le fantastique, vous devriez apprécier ce roman.

 


 

81UIujY-tNLTitre : Une Cosmologie de Monstres

Auteur : Shaun Hamill

Éditeur : Albin Michel Imaginaire

Nombre de pages : 416 pages

Prix : 24€

Date de sortie : octobre 2019

ISBN : 978-2226439048

 

 

2 commentaires sur “Une Cosmologie de Monstres – Shaun Hamill

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